Colloque des jeunes chercheurs de l'EA 739 - DIPRALANG
19-20 nov. 2020 Montpellier (France)

Axes du colloque > Axe 1 : Espace institutionnel de la mondialisation

Mots-clés : glottopolitique ; aménagement/normalisation ; CECRL ; politique éducative ; coopération ; influence culturelle

L’espace institutionnel de la mondialisation regroupe diverses institutions privées et publiques qui participent à la structuration de l'échange linguistique (Conseil de l’Europe, multinationales, ONU, UNESCO, ONG ; du côté francophone : Campus France, OIF, AUF, ou encore Bienvenue en France). Leurs actions contribuent dans une perspective économique, culturelle et politique contribue à façonner les territoires langagiers, à instaurer de nouveaux rapports entre les langues, ou entre les locuteurs et les langues. Que l'on évoque la place des langues internationales à l’ONU ou au sein de l’UE, les choix éducatifs des Etats ou bien les nouveaux besoins de formation engendrés par les migrations de multinationales parties à la conquête de nouveaux marchés, l’impact des institutions sur l’économie des langues est considérable.

En didactique des langues-cultures par exemple, nous nous interrogeons sur l’influence de la mondialisation et de sa conception néolibérale qui semble sous-tendre les cadres de référence, selon certains critiques. Quel sont les impacts de cette mondialisation/uniformisation idéologique sur le développement de la didactique des langues, de ses méthodes, approches et outils ? Les méthodes d’enseignement-apprentissage de langues (méthodes générales, de langue première, seconde, sur objectifs spécifiques, universitaires, généralistes, manuels scolaires, etc.) subissent-elles, sciemment ou non, l’influence des lois du marché, ou à l'inverse s'en affranchissent-elles ? Qui a le dernier mot dans le domaine de l’édition des méthodes d’enseignement-apprentissage de langues : les auteurs ou les maisons de l’édition ? Les apprenants sont-ils toujours considérés comme tels, c’est-à-dire des acteurs sociaux de la langue en usage, ou sont-ils considérés uniquement comme des « clients » ? Les langues sont-elles devenues des produits de consommation ? Mais encore, en quoi la notion de besoin et les démarches de l’analyse des besoins si largement répandue depuis l’approche communicative, participent-t-elle ou non à la néolibéralisation de la didactique des langues ? Quel est le rôle des apprenants, des enseignants et des institutions dans ce "marché" mondialisé des langues ? Voilà donc, pêle-mêle, quelques questions qui peuvent nourrir notre réflexion.

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