Colloque des jeunes chercheurs de l'EA 739 - DIPRALANG
19-20 nov. 2020 Montpellier (France)

Axes du colloque > Axe 3: Espace écolinguistique de la mondialisation

Mots-clés : revitalisation ; politique linguistique ; langues minorées ; diversité linguistique

L’ère du libre-échange et de la mondialisation secondée par la révolution des TIC ont ouvert la voie à une multitude incalculable de nouveaux modes et de canaux de diffusion, d’expression, et d’enseignement des langues. Cette nouvelle donne profite-t-elle à toutes les langues ? Quoique l’on puisse penser, que cela soit de bon augure ou pas pour le développement ou l'accès aux langues du monde : quelle place occupent celles dites « minorées », ou à faible taux de locuteurs ? Souffrent-elles d'une inégalité des chances sur le marché linguistique ? Les langues internationales officielles tendent- elles à invisibiliser ces langues minorées ? Les inégalités de statut des langues sont-elles le reflet d'une réalité où les inégalités socio-économiques vont croissantes ? Quels rapports de force entre langues au rayonnement international et langues en voie/voix d’extinction ? Enfin, sommes-nous à l'ère d'une uniformisation linguistique du monde ? Devons-nous nous alarmer de la montée du globish ou de l’english lingua franca (ELF) par exemple ?

Dans la continuité d'une réflexion initiée par un précédent colloque mené en février 2019 à Montpellier, autour, entre autres, de la question du désir de langues[1], nous pouvons aussi nous poser ces quelques questions : doit-on s’aligner sur le marché actuel des langues ? La mondialisation génère-t-elle des frustrations liées à l'apprentissage et/ou à la non-maîtrise des langues ? Quel est le poids des institutions dans ces désirs assouvis, ou pas, de langues ? Par ailleurs, à contre-courant d'une idéologie néolibérale qui favorise l'avoir sur l'être, peut-on imaginer une forme de « décroissance » ou de « sobriété » des langues : est-il possible, par exemple, de (sur)vivre sans apprendre ces multiples langues au rayonnement international comme l'anglais, l'espagnol, le français, etc. ? Finalement, quelle écologie des langues aujourd'hui ?



[1] Désir de langues, subjectivité, rapport au savoir: les langues n’ont-elles pour vocation que d’être utiles?.

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